SPS 21/02/2019 - 17:21
LA FRANCE NE VA PAS DANS LE SENS DE L’AUTODETERMINATION
DES PEUPLES ET DU RESPECT DU DROIT
INTERNATIONAL.
Paris, 21 fev 2019 (SPS)
La France, membre du Conseil de sécurité, ne va pas dans le sens de
l’autodétermination des peuples et du respect du droit international et son
droit de véto n'est utilisé que pour satisfaire le Maroc dans le conflit du
Sahara occidental, a affirmé mercredi le député Jean-Paul Lecoq.
"La France est l’un des cinq membres permanents au Conseil de sécurité
et y dispose du droit de véto. Ce pouvoir très important est utilisé pour
satisfaire la royauté marocaine dans toutes ses demandes, et contribue donc à
jeter de l’huile sur le feu", a expliqué le député dans une interview au
site https://porunsaharalibre.org/fr, ajoutant que la France "devrait plutôt se
battre pour accélérer le processus de paix".
Elle devrait se
battre, a-t-il poursuivi, "pour faire en sorte que la Mission de l’ONU sur
place, la MINURSO, soit enfin en capacité de mettre en œuvre le référendum
d’autodétermination prévu depuis 1991 et de protéger les citoyens
sahraouis".
Pour lui, une
"forte" attente s’est créée autour de l’action de l’envoyé personnel
du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, Horst Kohler, qui
"permettra peut-être une avancée dans la résolution de ce conflit dès
cette année", soulignant que cette mission a été accélérée par les
Etats-Unis qui souhaitent en finir avec toutes les missions de l’ONU qui sont
bloquées.
"La seule
inquiétude c’est que dans le rythme très rapide de la volonté américaine de
résoudre les conflits, la France n’aille pas dans le sens de
l’autodétermination des peuples et du respect du droit international, mais
œuvre à entériner la situation au profit du Maroc et sa solution d’une
autonomie, ce qui reviendrait à valider la colonisation marocaine de ce
territoire", a-t-il déploré.
Par ailleurs, il a
indiqué que la situation des prisonniers politiques sahraouis, détenus dans les
prisons marocaines, est "extrêmement grave et urgente", regrettant
que l’ONU, en tant qu’instance internationale, "a des processus
diplomatiques lents, et ne dispose pas de force coercitive".
Toutefois, il a
noté que son action dans le cas des prisonniers politiques sahraouis est
"très importante" parce qu’elle contribue à "faire connaitre les
violations des droits de l’homme perpétrées par le Maroc au monde entier".
Le député français
pense que la relation franco-marocaine pourrait être "très utile"
pour résoudre le drame des prisonniers politiques sahraouis.
"Les solides
liens d’amitié entre les deux pays permettraient à la France de demander au
Maroc d’arrêter la torture ou de lui conseiller une solution acceptable du
point de vue du droit international pour sortir du conflit", a-t-il
précisé, relevant que la France se trouve dans une position "très ambiguë".
Elle semble
accepter tout ce que demande le Maroc, y compris des choses intolérables pour
un pays libre comme récemment l’enlèvement d’une œuvre d’art faisant référence
à la guerre maroco-sahraouie au Centre Pompidou ou bien l’annulation du concert
d’une artiste sahraouie à l’Institut du monde arabe. C’est un comportement
surprenant au regard des valeurs qui avaient animé mon pays", a-t-il fait
observer, notant que la diplomatie française "a perdu sa crédibilité"
dans le règlement des conflits dans le monde.
"Elle est
devenue un porte-parole du Maroc sur le conflit du Sahara occidental. Et les
diplomates des autres pays ne s’y trompent plus", a-t-il conclu. (SPS)
PUBLICADO POR
SPS.

No hay comentarios:
Publicar un comentario