ACCORD DE PÊCHE : Human Right Watch rappelle le
principe de souveraineté et souligne la responsabilité des parlementaires
européens.
Bir Lahlou, 11 fév 2019 (SPS) Alors que le Parlement européen s’apprête ce 12 février
à se prononcer sur la proposition du Conseil de l’Union européenne permettant
l’application de l’accord de pêche conclu entre l’Union européenne et le Maroc
dans les eaux adjacentes au Sahara occidental, l’ONG Human Rights Watch vient d’adresser une lettre à
l’ensemble des parlementaires pour souligner que cet accord n’est acceptable
que s’il respecte le droit international.
HRW rappelle les acquis juridiques
incontournables et les principes posés par la Cour Européenne de Justice dans
son arrêt du 21 décembre 2016, à savoir que le critère n’est pas le bénéfice
des populations sur place, mais le consentement du peuple du Sahara occidental.
Tirant les conséquences d’une analyse qui relève du droit international, l’ONG
affirme fort justement que le Sahara occidental est une partie tierce à un
accord signé entre l’Union européenne et le Maroc, a indiqué le responsable des
relations extérieures auprès du SN du Front Polisario, Mhamed Khaddad dans une
déclaration rendue publique lundi.
Rappelant le statut de "territoire
occupé" du Sahara occidental, Human Rights Watch souligne que le Maroc, et
donc l’Union européenne, doivent respecter toutes les dispositions du droit
international humanitaire.
Aussi, selon Human Rights Watch, le Maroc est tenu
par les Conventions de Genève et l’article 55 du règlement de la Haye de 1907
relatif à l’exploitation des ressources naturelles par la puissance occupante,
ce qui impose une transparence de gestion et le dépôt des fonds sur un compte
destiné au seul bénéfice du peuple du Sahara occidental. L’ONG rappelle le
précédent de l’Iraq.
Manifestement pas convaincue de la légalité du
projet actuel, l’ONG invite les parlementaires à éviter toute violation du
droit international, et donc à demander préalablement un avis de la Cour de
justice de l’Union européenne.
Le Front POLISARIO se félicite de cette position
nette et parfaitement responsable, qui ne peut laisser les parlementaires
indifférents. En sollicitant l’avis de la Cour, le Parlement ne renonce pas à
sa compétence, mais simplement, il veille en, utilisant une procédure prévue
par les textes, à exercer sa compétence dans le respect du droit.
Les parlementaires et les responsables politiques
savent tous que le Front POLISARIO exercera des recours contre toute décision
de l’Union européenne qui mettra en cause sa souveraineté sur la terre, la mer
ou l’air, et la sagesse est effectivement de solliciter l’arbitrage de la Cour
avant le vote. (SPS)
PUBLICADO POR SPS.

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